Zoom sur l’association Preserve qui lutte contre le gaspillage des produits de beauté et d’hygiène


 

Dans le cadre du mois de l’Economie Sociale et Solidaire, nous avons souhaité mettre en lumière des acteurs qui participent à un monde plus écoresponsable.

Aujourd’hui, on vous présente Sophie de l’association Preserve Antigaspi. Une femme pétillante qui mêle optimisme et générosité.

Bonjour Sophie, peux-tu te présenter et nous dire un peu qui tu es ?

Je m’appelle Sophie Gomez et je suis entrepreneure de la transition. J’accompagne mes clients professionnels dans leur transition sociale et écologique.

Pour cela j’ai créé l’entreprise Mes Belles idées, un programme complet pour aider les entreprises à impact dans leur développement commercial. J’ai également co-fondé avec Marie Del Pozo l’accompagnement WE GAIA qui soutient les hôtels et restaurants dans leurs démarches écoresponsables.

Par ailleurs, j’ai la chance d’être la maman d’une petite fille de 7 ans et je vis à Nanterre. Ville dans laquelle je suis particulièrement impliquée.

Aujourd’hui, on va parler de ton association Preserve. Peux-tu nous en dire un peu plus ?

Preserve Antigaspi, c’est une association et bien plus encore. Je la vois comme un mouvement citoyen et un collectif engagé. 

Preserve Antigaspi lutte contre le gaspillage des produits cosmétiques, d’hygiène et de soin. 

L’idée de créer Preserve m’est venue dans une pharmacie PharmOnaturel. Lors d’un échange, le pharmacien m’a fait part de sa problématique. Il travaille avec des marques bio et écoresponsables. Malheureusement, si les produits ne sont pas vendus, ils sont jetés. Cela représente un gaspillage important.

Et oui, les produits de beauté, d’hygiène et de soin ont aussi des dates de péremption. Le deuxième constat mis en lumière, c’est qu’environ 3 à 4 mois avant la date de péremption les clients commencent à bouder les produits.

Certaines entreprises récupèrent les stocks de produits périmés pour les recycler, mais elles ne sont pas nombreuses, et ces stocks sont détruits, c’est donc un non sens ! Idem pour les produits proches de la date de péremption qui sont encore trop peu donnés à des associations pour les personnes en situation de précarité.

Côté commerçants, au mieux il y a des promotions ou des opérations de destockage pour favoriser la vente des produits à date proche. Mais ces pratiques en magasin ne suffisent pas. Le consommateur, trop peu sensibilisé au sujet du gaspillage ne voit pas l’intérêt de préférer ces produits et préfère acheter ceux qui ont une date plus longue. Et lorsque les produits sont jetés pleins et encore bons à être utilisés, c’est une double peine car leur recyclabilité est en question, même s’ils arrivent dans le bon circuit de tri.

Voilà comment est né Preserve Antigaspi.

Quelle est la vision et la raison d’être de Preserve ?

Aujourd’hui, nous voulons allier raison sociale et écoresponsabilité. Notre objectif est de limiter le gaspillage tout en aidant un maximum de personnes qui n’ont pas forcément les moyens de se payer des produits de beauté, d’hygiène et de soins (en France c’est 3 millions de personnes).

L’idée est d’adapter ce qui se fait pour le gaspillage alimentaire en faveur du gaspillage des produits de beauté, d’hygiène et de soin. Par exemple, les dates de péremption des produits de beauté sont actuellement définitives (et parfois fictives) avec la mention EXP. Si on pouvait intégrer la notion de préférence  d’utilisation comme la mention « à consommer de préférence avant » des produits alimentaires, cela aurait un premier impact positif.

Notre objectif : faire bouger les lois, l’inconscient collectif et les process pour que les choses changent.

Pour cela, nous travaillons à obtenir des rapports d’experts, des données claires pour faire comprendre nos actions et l’importance d’agir.

Quelles sont les actions de Preserve Antigaspi ?

Avec Preserve, nous souhaitons diffuser notre appli anti-gaspi. À l’image de Phenix ou de TooGoodToGo pour la nourriture.

Nous avons déjà créé un prototype, une version beta, de notre application pour convaincre sponsors et mécènes de financer le développement de notre association et nos projets.

Aujourd’hui, la mairie de Nanterre par exemple est notre premier soutien. En nous offrant une subvention de 22 000 euros, nous allons pouvoir embaucher 2 CDD pour enquêter sur le terrain et obtenir des données chiffrées dans les magasins qui vendent des produits de beauté, d’hygiène et de soin. La première étape est d’évaluer le gaspillage sur la ville de Nanterre, puis sur la région Île-de-France et soyons optimistes, sur la France entière à l’avenir.

Pourquoi es-tu engagée dans la lutte contre le gaspillage ? Quel impact cherches-tu à avoir par ton travail ?

J’ai commencé mon parcours avec des études en commerce international. J’étais destinée à être directrice export mais par chance j’ai découvert un monde plus aligné avec mes valeurs. 

L’une de mes premières expériences professionnelles était chez Forest People. J’y ai rencontré des personnes extraordinaires. Elles m’ont transmis l’espoir d’un monde meilleur, le respect. Elles ont fait pousser une petite graine en moi qui a germé avec les années.

Je crois fermement qu’on peut gérer une entreprise en ayant un impact positif sur l’environnement, la planète et les Hommes.

Le message de Sophie : « On peut construire un monde meilleur, il suffit d’y croire. »

Cela fait plusieurs années que tu connais Yes for Comm, quels sont les sujets sur lesquels vous avez travaillé ?

Avec Yes for Comm, ça a commencé par une belle connexion sur nos valeurs communes. J’ai la chance de pouvoir choisir chaque personne, chaque entreprise avec qui je travaille dans chacun de mes projets et pour moi cela est vite devenu une évidence, Yes for comm serait là pour m’aider à bâtir la notoriété de Preserve Antigaspi. C’est important pour moi que l’équipe croit en mon projet et je sais que c’est le cas pour les équipes qui s’investissent énormément. Nous avons travaillé au tout début de Preserve Antigaspi sur la loi AGEC. Nous l’avons épluché dans tous les sens. C’était primordial pour moi de la comprendre et Coralie a été un précieux soutien grâce à ses connaissances et son incroyable persévérance. Aujourd’hui je souhaite que Yes for Comm et Preserve Antigaspi poursuivent leur chemin ensemble encore de nombreuses années.

Pour suivre Sophie et Preserve Antigaspi : Instagram, Facebook, LinkedIn

Si vous souhaitez en savoir plus et avoir plus d’impact avec votre communication, contactez-nous dès aujourd’hui.